En janvier, le parc du grand Blottereau nous révèle son passé maritime
Le 12 janvier, Jean Renaudineau nous invite à un voyage dans le sillage des navires nantais.
En empruntant l’entrée principale, située boulevard Auguste Péneau, une allée conduit directement au château.
Cette maison de villégiature, qui affichait, en son temps, le bon vivre, peut-elle demeurer dans l’état actuel ? Ne pourrait-elle pas devenir un élément complémentaire de l’important travail de mémoire coloniale réalisé par Nantes ? Être un espace ouvert aux savoirs des populations décolonisées.
Ainsi, ce lieu pourrait donner sens à l’ensemble du parc, et plus particulièrement aux anciennes serres coloniales.
Les serres et le jardin de culture
Les plantes hébergées dans les serres chaudes sont des plantes économiques des régions tropicales, regroupées par zones climatiques. Les hommes natifs de ces régions les ont domestiquées. Certaines vécurent l’émigration par mer, comme la canne à sucre, pour ’être cultivées sur de grandes superficies, par une main-d’œuvre servile déportée.
Mais quelles sont ces zones de domestication ? Pour le sucre, le riz, le café, le chocolat, le coton …
L’orangerie accueille une collection d’agrumes plantés en bacs et de nombreuses autres plantes de la zone subtropicale, durant la période hivernale. De mai à octobre, elles sont sorties en plein air dans le jardin.
Dans le jardin, sont cultivées les plantes qui accomplissent leur cycle de végétation du printemps à l’automne.
Le parc : d’une superficie de 32 hectares, son réaménagement commence à la fin des années 1970, pour être le prolongement des Serres d’agronomie tropicale, côté plantes ornementales, sans exclusive.
Au fil des années, des jardins thématiques voient le jour, pour donner une représentation imagée de quelques zones végétales de la planète qui ont un lien avec Nantes : la rocaille méditerranéenne, le bayou Nord-Américain, le jardin coréen dénommé « la Colline de Suncheon », la bananeraie, le labyrinthe tropical.
Sous la protection des chênes séculaires, omniprésents sur le site, le visiteur passager, comme le familier, est invité à une sorte de voyage, en déambulant d’un jardin à un autre.